(initialement publié sur le site Mauvais Genres de Bernard Strainchamps, et reproduit ici avec l'autorisation de l'auteur)
Fenêtres de l'âme : un simple puzzle peut-il sauver la vie d’une fillette rongée par un cancer ?
Cœur de glaise : Transformé en monstre de foire par sa mère, un garçon continue pourtant à chérir celle qui l’a tant fait souffrir.
Puzzles : Amateur de puzzles, un garçonnet ne se contente plus de morceaux de carton.
La Lampe : Dans un village provincial, une vieille dame a découvert une antique lampe qui, une fois frottée, a fait surgir un colosse prêt à la servir : un génie ! Mais les vrais ennuis commencent quand l’étranger, dénoncé par les voisins, est recherché par la police…
Double vie : ou comment cacher ses habitudes alimentaires diamétralement opposées à celles de ses contemporains…
La Nuit du prédateur : un vampire refusant son état fait équipe avec le FBI pour traquer une de ses dangereuses congénères.
Anniversaire : la jeunesse éternelle via Internet ?
Le Manuscrit : un écrivain se voit rattrapé par la sanglante histoire qu’il est en train d’inventer.
Réveillon : Et si le bug de l’an 2000 n’était pas celui auquel on pensait !
L'Amante : ou la Mante ?
Graffitis : Un SDF semble devenu totalement inexistant pour les autres gens, ce qui lui permet de s’introduire où il veut.
La Fée de Londres : La dernière fée de Londres, qui s’ennuie dans le petit refuge qui avait jadis été construit pour elle, s’amuse à donner la conscience à un robot qu’emploie une jeune femme handicapée.
Les initiés connaissent avant tout la facette humoristique de Philippe Heurtel, malicieux rédacteur en chef du fanzine de l’imaginaire culinaire Marmite & Micro-onde. Mais l’intéressé offre ici une palette beaucoup plus large de ses talents, allant du très noir à l’insolite ironique. Bien qu’efficaces, les différentes variations sur le vampirisme, qu’elles relèvent de l’érotisme (L’Amante) ou du thriller (La Nuit du prédateur) n’apparaissent pas forcément comme les plus originales. On peut leur préférer les noirceurs poétiques et glaçantes du début (le petit « freak » de Coeur de glaise, l’enfant condamnée par la médecine de Fenêtres de l’âme), ou la dérision réjouissante de La Lampe et de Graffitis, qui offrent par ailleurs, au delà du sourire qu’elles provoquent, une réelle profondeur sociale. Le tout dernier récit, mêlant avec audace fantastique et SF, clôt avec bonheur un premier recueil qui en appelle d’autres.